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"Grandeur et Décadence de Mahagonny", le 20 mai au théâtre
Publié le 18 mai 2016
L’atelier Lyrique et la chorale adultes participent au festival des Chants de la plaine le vendredi 20 mai à 20h30 au théâtre . Venez nombreux les encourager !
Ils jouent "Grandeur et décadence de Mahagonny " livret de Brecht et musique de Kurt Weill , tout cela sous la direction de Isabelle Bourquin-Briard. Voici un texte sur l’oeuvre :
"Vous avez pris un aller pour Mahagonny. A vous les plaisirs et les joies ! Mahagonny est le paradis sur terre, la ville où vous pourrez vous reposer des fatigues et de la violence de la ville, des conflits et des guerres qui vous entourent. Vous travaillez trop, les repères vous manquent parfois : venez retrouver Mahagonny ! Ici, tout est "luxe, calme et volupté". Vous allez pouvoir faire tout le contraire de ce que vous faites chaque jour, vous reposer, prendre du bon temps, "profiter de la douceur du soir, de la vie simple et des joies pures et des grandeurs de la nature". Bref, avoir une illusion de pureté que vous ne trouvez plus au travail. Sans cela, pas de changement par rapport à votre vie habituelle. Même système : tout s’achète, on ne fait que récupérer ici, par l’appât des plaisirs, l’argent que vous avez gagné là, par le labeur. Mahagonny est une ville-piège. Elle tend ses filets dans le sillage des villes où l’argent se gagne et le récupère en proposant une idylle de pacotille, un décor exotique, des plaisirs simples, des illusions de pureté, dans le respect de l’harmonie et de l’ordre. Oh ! bien sûr, au début, vous trouverez que c’est un peu court, vous commencerez peut-être à vous ennuyez, parce que comme à la ville, tout n’y est pas permis, un certain ordre doit régner, même dans les plaisirs. Vous partirez peut-être.
Si toutefois vous décidez de rester, vous en aurez pour votre argent : vous verrez un ouragan dévaster la région, tuer des milliers de personnes et faire un crochet autour de la ville. Vous verrez un simple bûcheron " inventer pendant cette nuit d’effroi les lois de la félicité humaine" et décréter que chacun peut faire ce qu’il veut. Vous pourrez assister à son procès puis à sa condamnation à mort pour manque d’argent. Vous participerez aux derniers jours de la ville sombrant dans l’anarchie totale. Vous aussi, vous défilerez pour défendre vos droits, vous aurez envie de faire ce qui vous plaît, à vous, sans tenir compte du voisin, jusqu’au bout. Vous ferez sans limites ce que vous faites chaque jour un peu."
Marielle Silhouette